Vigi Gender http://www.vigi-gender.fr Information sur la théorie du Genre Wed, 20 Mar 2019 06:58:58 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.9 L’Université de Poitiers autorise les étudiants à changer d’identité sexuelle http://www.vigi-gender.fr/luniversite-de-poitiers-autorise-les-etudiants-a-changer-didentite-sexuelle.php http://www.vigi-gender.fr/luniversite-de-poitiers-autorise-les-etudiants-a-changer-didentite-sexuelle.php#respond Wed, 20 Mar 2019 06:46:42 +0000 http://www.vigi-gender.fr/?p=5849 Le 13 mars 2019, l’ensemble du personnel de l’université de Poitiers a reçu un message recensant les actions en faveur de la diversité et de l’égalité entre les femmes et les hommes (en écriture inclusive).

L’université indique qu’elle autorise les étudiants à demander une modification de prénom, y compris si le nouveau prénom correspond à un changement d’identité sexuelle, enregistré à l’Etat civil ou non.

« Tout·e étudiant·e désireux ou désireuse de privilégier dans ses relations avec la communauté universitaire un prénom d’usage autre que celui ou ceux indiqué(s) à son état-civil (pouvant impliquer un changement d’identité sexuelle) peut en faire la demande (auprès de l’assesseur·e à la pédagogie de sa composante ou de la mission égalité qui évaluera la recevabilité de la demande) »

Voici le message intégral, qui révèle le fondement de toutes les actions envisagées : l’idéologie du genre.

Plutôt que de dispenser des formations pour apprendre à comprendre l’autre sexe, à s’accueillir soi-même pour pouvoir accueillir l’autre et en prendre soin, il est proposé une formation d’auto-défense verbale, pour traiter le symptôme (agression verbale, acte sexiste ou homophobe…), ce qui ne va faire qu’augmenter la violence entre les personnes.

Message de l’Université

Bonjour à tous et toutes,

L’Université de Poitiers s’est engagée, depuis 2014, dans la lutte contre les discriminations faites aux femmes et la promotion d’une égalité réelle entre les femmes et les hommes.

Suite à la journée internationale des droits des femmes ce 8 mars, la mission Egalité-Diversité tient à vous informer de

  • L’organisation de 2 stages d’autodéfense verbale pour les personnels (inscription sur FORMUP) animés par Anne Morel

Angoulême, le mardi 2 avril de 14h à 17h (IUT, salle de réunion Harold Ledoux).(IUT : 4 avenue de Varsovie – 16000 Angoulême / 05 45 67 32 07 ). NIORT, le jeudi 4 avril de 14h à 17h ( IRIAF, salle 80.01 du bâtiment J3 IRIAF ). (IRIAF : Pôle Universitaire de Niort – 11, rue Archimède – 79000 NIORT / 05 49 24 94 88)

D’autres stages d’autodéfense verbale et physique sont à venir en mai et juin.

Ces stages s’inscrivent dans le cadre de la mise en place progressive d’un dispositif de lutte (prévention, accueil, écoute, traitement) contre les agissements sexistes et homophobes, et le harcèlement moral et sexuel, dans le respect de la circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans la fonction publique. L’Université de Poitiers s’est engagée à tout faire pour prévenir ces violences, traiter les situations et les sanctionner les auteurs ou autrices de ces violences.

Un des aspects de ce dispositif concerne la reconnaissance des étudiants transgenres ou en voie de transition (dont les principes ont été votés lors du CA du 19 octobre 2018, et les modalités par la CFVU du 13 décembre 2018) : Tout·e étudiant·e désireux ou désireuse de privilégier dans ses relations avec la communauté universitaire un prénom d’usage autre que de celui ou ceux indiqué(s) à son état-civil (pouvant impliquer un changement d’identité sexuelle) peut en faire la demande (auprès de l’assesseur·e à la pédagogie de sa composante ou de la mission égalité qui évaluera la recevabilité de la demande). En cas d’acceptation de la demande, la matérialisation de cette prise en compte sera effective sur l’adresse courriel universitaire et les listes d’appel et d’émargement en cours et en examen (les autres documents nécessitant une démarche auprès de l’Etat civil, dans laquelleétudiant·e pourra être accompagné·e).

  • L’ouverture d’une rubrique « Egalité femmes-hommes » sur le site internet de l’Université :  http://www.univ-poitiers.fr/universite/egalite-femmes-hommes/egalite-femmes-hommes-1526331.kjsp?RH=1328179805685 
    Cette rubrique regroupe un certain nombre d’informations sur l’Université de Poitiers (actions réalisées au sein de l’Université, état des lieux chiffré, recherches et formations sur le genre, événements culturels…) mais se veut aussi site de ressources (organismes partenaires pour la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, informations diverses sur les congés maternité et paternité, etc.)

L’Université de Poitiers est partenaire de deux événements à venir :

  • Un débat sur « Démasculiniser la langue : un enjeu féministe », dans le cadre de la semaine du féminisme organisée et animée par l’UEC, jeudi 14 mars 14h (UFR Lettres et Langues, amphis Virginia Woolf) avec la participation de Stéphane Bikialo, Vice-président égalité F-H.
  • Le week-end d’échanges « Genre & sexualité » « Fais pas genre », organisé par le MRJC Vienne les 30 et 31 mars à Poitiers. Plus d’informations sur : https://www.facebook.com/MRJCVienne/

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Intervention sur TV Libertés http://www.vigi-gender.fr/intervention-sur-tv-libertes.php http://www.vigi-gender.fr/intervention-sur-tv-libertes.php#respond Thu, 14 Mar 2019 16:03:35 +0000 http://www.vigi-gender.fr/?p=5844
Présentation de mon livre Enquête sur la théorie du genre
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Nouvelle tournée de la pièce « Histoire de Julie qui avait une ombre de garçon » http://www.vigi-gender.fr/nouvelle-tournee-de-histoire-de-julie-qui-avait-une-ombre-de-garcon.php http://www.vigi-gender.fr/nouvelle-tournee-de-histoire-de-julie-qui-avait-une-ombre-de-garcon.php#respond Wed, 17 Oct 2018 17:03:47 +0000 http://www.vigi-gender.fr/?p=5801 Pour la troisième année, la pièce Histoire de Julie qui avait une ombre de garçon sera donnée lors de 15 séances scolaires  en Occitanie et Nouvelle Aquitaine (+ séances publiques). La pièce « déconstruit » les stéréotypes sexués auprès des enfants dès 6 ans.

Entre janvier 2016 et juin 2018, la pièce a été donnée 103 fois, dans 16 départements, touchant 16000 spectateurs, une majorité d’enfants en séances scolaires. La Compagnie reçoit le soutien de la ville de Toulouse, du Conseil Départemental de la Haute-Garonne et du Conseil Régional Midi-Pyrénées.

Voici le témoignage d’une maman qui a vu la pièce en 2016:

« Cette pièce relate l’histoire d’une petite fille, garçon manqué, qui est opprimée par ses parents qui n’acceptent pas sa différence, et d’un petit garçon que tout le monde moque car il pleure comme une fille. Le final était, je cite textuellement : « mais alors une petite fille a le droit d’être un garçon et un garçon a le droit d’être une fille » avec en ombre chinoise un garçon déguisé en fille et une fille déguisée en garçon. »

Lors de cette même séance, les enseignants ont également trouvé que certains passages étaient choquants et se sont excusés auprès des parents. Un des enseignants était d’autant plus désolé qu’il s’était préalablement informé sur la pièce en appelant le théâtre et en leur demandant directement si cette pièce abordait le thème de la théorie du genre, question à laquelle le théâtre du Grand Rond avait répondu par la négative.

Le dossier pédagogique propose des pistes d’exploitation de la pièce en classe, telles que :

« Recherche corporelle sur les stéréotypes de genre.

Existent-ils des postures et des gestes attribuées traditionnellement aux garçons ou aux filles ? Et si on échangeait, mélangeait les postures proposées ?

Suite de la recherche corporelle en intégrant des costumes et accessoires de théâtre.

Existent-ils des jeux traditionnellement attribués aux filles ou aux garçons ? Et une fois adultes, les activités et les métiers sont-ils classés en fonction du genre ? Et si on mélangeait tout ça ? »

Travail proposé en arts plastiques :

« La dernière scène du spectacle utilise des dessins d’enfants projetés sur des draps blancs que les comédiens tiennent devant leur corps. A votre tour, proposez aux enfants de dessiner leur propre vision de ce que peut-être une fille, un garçon et un gars-fille. Pour les guider, procédez en 3 étapes :

• Un premier dessin représentant un personnage féminin très stéréotypé (princesse, mannequin, danseuse, cuisinière…)

• Un deuxième dessin représentant un personnage masculin très stéréotypé (cow-boy, footballeur, chevalier, gendarme…)

• Un troisième dessin représentant un gars-fille. Après la découverte et l’analyse des deux premiers dessins de toute la classe, proposez aux enfants de mélanger tous les stéréotypes mis au jour pour obtenir un personnage hybride (par exemple la carabine du cow-boy avec la robe de princesse / le chevalier avec une casserole dans les mains…) »

Calendrier

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Information des parents sur l’éducation à la sexualité à l’école http://www.vigi-gender.fr/information-des-parents-sur-leducation-a-la-sexualite-a-lecole.php http://www.vigi-gender.fr/information-des-parents-sur-leducation-a-la-sexualite-a-lecole.php#respond Thu, 06 Sep 2018 20:27:56 +0000 http://www.vigi-gender.fr/?p=5768 Afin de permettre aux parents de tenir leur rôle de premiers éducateurs de leurs enfants, voici un point sur l’éducation à la sexualité effectuée à ce jour à l’école et prévue à partir de cette rentrée.

Ce qu’a dit Madame Schiappa

Madame Schiappa a dit qu’elle demanderait conjointement avec le ministre de l’Education nationale que les 3 séances annuelles d’éducation à la sexualité prévues par la loi de 2001 relative à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception soient appliquées dans toutes les écoles, tous les collèges et lycées, publics et privés. La loi dite Schiappa renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes qui vient d’être votée ne dit rien sur l’éducation sexuelle.

La secrétaire d’Etat a annoncé qu’une circulaire serait envoyée prochainement aux établissements scolaires à ce sujet, qui devrait intégrer la notion de consentement (cf ci-dessous).

Mme Schiappa a expliqué que cette éducation commençait en CP : ce n’est pas exact dans les textes, mais quasi exact dans la réalité.

En effet, la circulaire de 2003 qui définit le contenu de l’éducation à la sexualité à l’école prévoit une éducation à partir de la maternelle (cycle 1 dans le texte). Dans les faits, cette éducation commence généralement en CE1. Les témoignages montrent qu’il y a néanmoins quelques cas d’interventions en CP et maternelle. Par ailleurs, une expérimentation a été menée dans les classes de maternelle de 30 écoles il y a deux ans.

Etat des lieux de l’application de la loi

Une enquête menée en 2015 auprès de 3.000 établissements scolaires (publics et privés) par le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) a montré qu’un quart des écoles, 4% des collèges et 11% des lycées n’avaient mis en place aucune action ou séance d’éducation à la sexualité.

Cette enquête montre que depuis plusieurs années, la grande majorité des élèves reçoivent une éducation à la sexualité à plusieurs niveaux de leur scolarité, à partir du CE1, exceptionnellement plus tôt.

Les dernières orientations officielles

Dans son Rapport relatif à l’éducation à la sexualité de juin 2016, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes écrit : « il est temps de changer de paradigme et de passer à une sexualité synonyme de plaisir » et « fondée sur l’égalité des sexes et des sexualités ».

C’est ce que met en œuvre la Stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030 envoyée à tous les établissements scolaires en mars 2017 par les ministères de la santé et de l’Education nationale, à l’initiative de Marisol Touraine et Najat Vallaud-Belkacem. La priorité est d’éduquer « dès le plus jeune âge ». Le plan stratégique prévoit qu’en 2023, 100 % des jeunes auront reçu une « éducation de qualité à la sexualité et aux risques liés (IST, grossesses non prévues) tout au long de leur cursus scolaire ».

Ce que prévoit la circulaire de 2003 en vigueur

« Cette éducation, qui se fonde sur les valeurs humanistes de tolérance et de liberté, du respect de soi et d’autrui, doit trouver sa place à l’école sans heurter les familles ou froisser les convictions de chacun, à la condition d’affirmer ces valeurs communes dans le respect des différentes manières de les vivre.  C’est pourquoi il est fondamental qu’en milieu scolaire l’éducation à la sexualité repose sur une éthique dont la règle essentielle porte sur la délimitation entre l’espace privé et l’espace public, afin que soit garanti le respect des consciences, du droit à l’intimité et de la vie privée de chacun. »

La circulaire prévoit que les parents soient « informés et/ou associés ».

L’éducation à la sexualité est faite :

–       soit par les professeurs (en primaire, en SVT et Enseignement moral et civique au collège),

–       soit par les infirmières scolaires,

–       soit par des personnes de l’éducation nationale formées pour (40000 personnes (professeurs ou autres) ont à ce jour été formées par les 380 formateurs existants en vue d’intervenir dans les classes),

–       soit par des intervenants extérieurs (dont des associations militantes comme le planning familial, SOS homophobie…), qu’ils soient agréés par l’Education nationale ou non (la circulaire de 2003 prévoit qu’il est possible de faire venir un intervenant extérieur non agréé).

Le contenu de l’éducation à la sexualité

Le seul document officiel de l’Education nationale définissant précisément le contenu de l’éducation sexuelle, niveau par niveau, est celui de l’OMS donné sur le site CANOPE : Standards pour l’éducation sexuelle en Europe*. Ce document donne dans le détail tout ce qu’il faudrait apprendre aux enfants à l’école de 3 à 15 ans.

Même si tous les intervenants ne s’appuient pas explicitement sur ce document pour bâtir leur séance d’éducation à la sexualité, ce sont les principes sur lesquels il se fonde qui sont de plus en plus diffusés dans les formations d’intervenants et auprès des élèves, de nombreux établissements faisant toutefois exception, essentiellement privés.

Quant au Planning familial, qui intervient dans les écoles dès le primaire, il a publié le 4 septembre 2018 un document sur sa vision de l’éducation à la sexualité, qui fait explicitement référence aux standards de l’OMS.

Voici un des principes de l’éducation à la sexualité donnés dans ce document :

« L’éducation sexuelle est fondée sur l’égalité des sexes, l’autodétermination et l’acceptation de la diversité. »

Un des objectifs donnés :

« Favoriser le développement psychosexuel des individus en apprenant à exprimer des sentiments et des besoins, à mener une vie sexuelle agréable et à développer sa propre identité sexuelle et ses propres rôles de genre ».

Ce document est basé sur le principe du consentement, qui devrait intégrer la circulaire à venir : est possible tout acte pour lequel on est d’accord (avec la ou le ou les partenaires en présence).

Par conséquent, toute l’éducation prônée par ce document depuis le plus jeune âge a pour but de donner aux enfants une « vision positive de la sexualité », de leur permettre d’identifier ce qui leur plait ou pas, de comprendre que le plaisir est bon, de leur dire que cela doit être fait sans violence…tout cela afin qu’ils soient en mesure de dire de manière « éclairée » s’ils sont d’accord ou non avec les gestes qui leur seront proposés. Ce qui de manière évidente fera le bonheur des pédophiles.

Par exemple, avant 4 ans, d’après l’OMS, l’école devrait informer les enfants sur « le plaisir et la satisfaction liés au toucher de son propre corps, la masturbation enfantine précoce, la découverte de son propre corps et de ses parties génitales, le fait que le plaisir lié au contact physique est un aspect normal de la vie de chacun ».

A partir de 4 ans devrait s’ajouter une information sur « l’amitié et l’amour envers des personnes de même sexe », en vue notamment de les aider à « respecter les différentes normes en matière de sexualité ». L’enfant devra être en mesure de « discuter de sujets qui concernent la sexualité ». Le film « Le baiser de la lune », qui est présenté à des enfants dès 3 ans à l’école[1], permet d’atteindre cet objectif : il raconte l’histoire de deux poissons mâles amoureux.

A partir de 6 ans, les enfants devraient être informés sur leurs « droits sexuels » et sur « la première expérience sexuelle, l’orientation sexuelle, le comportement sexuel des jeunes (les différences de comportements sexuels) ». Ils devraient comprendre ce qu’est une « « sexualité acceptable » (mutuellement consentie, volontaire, égalitaire, adaptée à l’âge, au contexte et respectueuse de soi) ».

La sexualité visée est une sexualité hédoniste ayant pour seul but le plaisir, sans aucune dimension affective, dissociée de l’amour.

Les dangers de cette « éducation » ont été relevés par des professionnels de l’enfance, médecins et psychologues. Ils alertent depuis un an. Tout est sur leur site ici.

Nous vous invitons particulièrement à lire les témoignages et à prendre connaissance des arguments à opposer aux partisans d’une telle telle éducation sexuelle à l’école.

Les témoignages montrent que les interventions sont parfois faites sans tact et sans respect de la pudeur des élèves, leur imposant crûment le réel du sexuel des adultes à un âge précoce, parfois dès la maternelle, souvent sans que les parents soient prévenus.

Après une séance, les enfants peuvent ressentir « malaise, troubles du sommeil, sidération, évitement des supports visuels (dessins, films) avec besoin de ne pas les regarder, refus de participer à d’autres séances sur ce thème, impossibilité de reparler de ce qui s’est dit pendant ces séances « pour oublier leur contenu », sentiment de honte, d’avoir été souillé (« on m’a violée de l’intérieur »). Il s’agit là des symptômes typiquement liés à un traumatisme psychique ».

Au collège et au lycée

Des ressources pour faire l’éducation à la sexualité au collège et au lycée sont données sur le site officiel de l’Education nationale EDUSCOL ici. Elles sont accompagnées d’un Guide d’accompagnement des équipes éducatives en collège et en lycée, qui reprend les objectifs inscrits dans la circulaire de 2003 et donne le programme d’éduation à la sexualité prévu en SVT et en Enseignement moral et civique.

Ces ressources sont fortement inspirées des principes du document de l’OMS, dont les postulats de l’idéologie du genre. En particulier, l’identité sexuée est présentée comme construite, l’homosexualité et l’hétérosexualité sont mises sur le même plan (voir la fiche du thème 5)La personne est prise par « petits bouts » : le physiologique, le psychique, l’affectif et le social, sans unité entre eux. Ainsi par exemple on leur dira que « l’aspect génital de la sexualité permet d’assurer la reproduction et la survie de l’espèce » (fiche1).

Voici quelques passages des fiches données, en guise d’illustration de ces principes.

Extrait fiche 1 sur la sexualité humaine

La sexualité est un aspect central de l’être humain, tout au long de la vie et prend en compte le sexe, les identités et les rôles socialement associés aux genres, l’orientation sexuelle, l’érotisme, le plaisir, l’intimité et la reproduction.

Extrait fiche d’activités 4

3/ Travail en petit groupe :

Il s’agit d’évoquer les attentes de chaque sexe et de répondre à la question : que pensez-vous que les garçons attendent des filles ou des garçons, dans la relation amoureuse ? que pensez-vous que les filles attendent des garçons ou des filles, dans la relation amoureuse?

Dans le même esprit, constituer deux groupes en demandant de répondre à la question : quelles sont vos attentes, vos questions et vos appréhensions par rapport à la « première fois » (que ce soit le premier baiser, le premier amour, le premier rapport sexuel) ?

Extrait de la fiche du thème 5

« L’homosexualité suscite encore de vives réactions dans les discussions. La question des adolescents est de savoir si « c’est normal ou non », si « cela se voit », et « pourquoi on le devient ». Est-ce normal ? Sur le plan social ou moral, l’homosexualité a toujours existé, qu’elle soit acceptée ou réprimée, quels que soient les pays, l’histoire et les cultures. Quelles sont les raisons de l’homosexualité ? Malgré de nombreuses recherches il n’y a pas à ce jour de réponse, ni biologique, ni génétique, ni analytique. La question de l’origine de l’hétérosexualité n’est par ailleurs jamais posée. »

Autre moyen d’application concret pour les collèges et lycées : l’agence nationale de santé publique (Ministère de la santé) a envoyé fin 2016 à tous les établissements scolaires du 2nd degré un courrier leur demandant de communiquer auprès des élèves sur le dispositif Onsexprime, qui comprend un site et deux livrets à distribuer aux élèves :

–          le site onsexprime.fr (pratiques sexuelles vaginales, buccales, anales décrites dans le détail, conseils pour maximiser son plaisir, conseils pour la première fois), assorti d’une page Facebook donnant des conseils pratiques sur des cas concrets ;

–          le livret « Questions d’ados », où « La sexualité, c’est le fait d’utiliser son corps pour prendre du plaisir, seul(e) ou avec d’autres personnes » ;

–          le livret « Les premières fois », rempli de témoignages crus, comme :

« Au début, j’avais pas envie de mettre une capote pour une fellation, à cause du goût du lubrifiant… Mais j’ai vu qu’on pouvait en acheter sans lubrifiant. » Nadia

« Pour ma première fois, j’étais hyper-stressé. J’avais déjà essayé avec un autre homme mais ça lui avait fait très mal et on avait stoppé. Là, ça s’est fait très naturellement, avec un peu plus de lubrifiant ! Depuis, je me sens super léger, heureux. J’ai hâte de le revoir ! » Sébastien

Si certaines infirmières scolaires ne donnent pas suite, d’autres commandent les livrets pour les distribuer aux élèves et font la promotion du site onsexprime.fr à l’aide de l’affiche fournie, garnie de vulves, pénis, seins, strings, langues, doigts, pilules, préservatifs….

Que doivent faire les parents ?

Ne pas s’alarmer mais se renseigner auprès de l’établissement de leur enfant. Tous les établissements ne font pas de séances spécifiques et certains, pour beaucoup privés, dispensent une éducation à la sexualité qui respecte la personne dans son unité corps, cœur, esprit.

–> Demander au directeur à connaître la date et le contenu (y compris les dessins, livres et films présentés) des séances d’éducation à la sexualité. Le directeur est obligé d’informer les parents. Si les parents ne sont pas d’accord avec le contenu et si ce dernier n’est pas modifié malgré leur demande, ils ne sont pas obligés de mettre leur enfant à l’école ce jour-là.

Cette demande peut être faite :

–          lors des réunions de parents de début d’année

–          par courrier : voici un modèle fait par les professionnels de l’enfance

–> Demander confirmation que le professeur ou un membre de l’équipe éducative sera présent pendant l’intervention (exigé par la circulaire de 2003).

–> Pour le collège en 4ème, demander le contenu au professeur de SVT et regarder ce qui est dit dans le manuel. En parler avec votre enfant

Dans tous les cas, parler à son enfant, avec des mots adaptés à son âge. C’est le premier qui parle qui marque l’enfant et le protège. Et ce sont les parents qui ont les meilleurs mots pour parler à leur enfant qu’ils connaissent. Enfin, pour les plus petits, c’est aux parents de répondre à la seule question qu’ils se posent : « d’où je viens ? ».

[1] Témoignage reçu de parents du Val de Marne en 2014

*Ajout de septembre 2018 : le document Standards pour l’éducation sexuelle en Europe a été retiré du site CANOPE par l’Education nationale mi-septembre 2018. C’est une grande vicitoire.

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Le centre LGBT de Touraine intervient dans les écoles http://www.vigi-gender.fr/le-centre-lgbt-de-touraine-intervient-dans-les-ecoles.php http://www.vigi-gender.fr/le-centre-lgbt-de-touraine-intervient-dans-les-ecoles.php#respond Wed, 13 Jun 2018 12:55:27 +0000 http://www.vigi-gender.fr/?p=5755 Dans ce livret distribué dans les lieux publics, qui annonce plusieurs événements en préparation de la gay pride, le centre LGBT de Touraine indique qu’il intervient à l’école (séances de 2h).

Leur intervention se fait à partir de courts-métrages réalisés par l’INPES : présentation ici (un des films).

Cet organisme est militant, comme il l’écrit lui-même. Que fait-il à l’école, institution qui doit rester neutre ?

Voici le dépliant qui présente les interventions scolaires.

La ville de Tour et la Touraine sont partenaires de ce livret.

Ce qu’il faut apprendre aux élèves, c’est le respect de toute personne humaine, comme l’a dit JM BLanquer lui-même en novembre dernier alors qu’il s’exprimait sur l’ABCD de l’égalité.

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Large diffusion des études de genre dans les ressources officielles de l’Education nationale http://www.vigi-gender.fr/etudes-de-genre-ressources-officielles-de-leducation-nationale.php http://www.vigi-gender.fr/etudes-de-genre-ressources-officielles-de-leducation-nationale.php#respond Tue, 29 May 2018 05:08:23 +0000 http://www.vigi-gender.fr/?p=5704 VigiGender a transmis à Jean-Michel Blanquer ce rapport sur la diffusion des études de genre au sein des ressources officielles de l’Education nationale mises à disposition des professeurs sur les réseaux CANOPE et EDUSCOL. 

Un seul exemple : un DVD est conseillé sur CANOPE pour expliquer aux lycéens en SVT pourquoi les femmes sont plus petites que les hommes. Les études de genre ont trouvé la raison : depuis des temps immémoriaux, pour dominer les femmes, les hommes leur ont limité l’accès à certaines nourritures qui aident à la croissance. Ainsi, de génération en génération, les femmes, sous alimentées, sont devenues plus petites (film en ligne ici, tout est dit à partir de 47min 21sec).

Ce rapport met en évidence qu’au sein des réseaux CANOPE et EDUSCOL, les tenants du genre, pourtant minoritaires dans l’Education nationale, ont la mainmise totale, sans aucun contradicteur, sur les thèmes de l’égalité fille-garçon, la mixité et la sexualité (cf partie 2 du rapport). Cette situation, qui permet une large diffusion du genre auprès des professeurs et des élèves, est contraire au principe de neutralité de l’école, le genre étant un concept idéologique. En effet, le postulat du genre sur lequel se sont développées les études de genre dans les années 70, selon lequel l’identité sexuée ne serait qu’une construction sociale sans aucune influence du corps sexué, est infondé et scientifiquement invalidé (cf partie 1).

Par ailleurs, une égalité garçon-fille fondée sur le postulat du genre, qui nie la différence sexuelle et son sens anthropologique profond, peut remettre en cause de manière inacceptable l’éducation transmise par les parents et créer des dégâts psychologiques considérables sur les enfants et les jeunes (cf partie 3).

De nombreux professionnels de l’enfance s’accordent à dire que l’enseignement de l’égalité des filles et des garçons ne doit pas passer par une « déconstruction » des différences généralement constatées, qui a un impact néfaste certain sur leur développement psychologique, mais par une éducation au respect de toute personne et à la compréhension de la différence sexuée.

De plus, la « lutte contre les stéréotypes » qui est prônée revient à apprendre aux enfants qu’il n’y a finalement aucune norme, « je fais ce que je veux ». C’est anti-éducatif. L’école n’est pas là pour abandonner l’enfant à tous les possibles, comme s’il n’appartenait à aucune histoire, comme si les adultes n’avaient rien à lui transmettre, comme si la culture n’avait aucun sens et nous privait de notre liberté.

Plus encore, nier les différences entre garçons et filles, en postulant qu’elles sont construites, accroîtra les inégalités réelles entre eux, au détriment des garçons pour ce qui est de l’apprentissage, et de tous pour ce qui est de leur dignité de personne, non réductible à un corps utilisable.

Enfin, les études de genre mettent en danger non seulement le développement psychique des enfants, mais également l’intégrité physique des adolescents les plus vulnérables, par un accroissement des pensées suicidaires.

Il est urgent que le gouvernement mette fin à la diffusion des études de genre sur les réseaux officiels de ressources CANOPE et EDUSCOL de l’Education nationale.

Rapport études de genre Canopé et Eduscol

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X,Y et moi : un spectacle pro-genre présenté aux collégiens à l’insu des parents http://www.vigi-gender.fr/xy-et-moi.php http://www.vigi-gender.fr/xy-et-moi.php#respond Wed, 14 Mar 2018 05:56:51 +0000 http://www.vigi-gender.fr/?p=5663 En mars et avril, après l’Aveyron, c’est au tour de collèges et lycées du Lot et de Haute-Garonne de faire voir à leurs élèves, au sein des établissements, la pièce X,Y et moi, donnée par la Cie de l’An 01. La compagnie demande que le sujet réel de la pièce ne soit pas dévoilé à l’avance. La complicité des professeurs est exigée.

La mise à l’écart des parents est annoncée dans le dossier de presse, qui prévient ainsi qu’« Il est important de ne pas dévoiler au public l’intention du spectacle voulu pour garder l’effet de surprise. » (p. 3). Cette mise à l’écart est attestée par les témoignages des parents : Les parents qui ont souhaité s’informer sur le contenu de la pièce se sont vus éconduire par les chefs d’établissements sous prétexte de ne pas déflorer la pièce. L’absence d’information des parents sur le contenu de cette intervention extérieure au sein du collège est contraire aux obligations légales de l’école.

Un professeur de collège de l’Aveyron, où la pièce était la proposition théâtrale de l’année pour les 4e, témoigne : « Une « fiche pratique à l’intention du personnel » venant de la compagnie et relayée en interne aux professeurs demandait leur « complicité » et leur « plus grande discrétion quant aux véritables enjeux de l’intervention ». Le mot « spectacle » était proscrit, les élèves devaient « ignorer les intentions » et « croire à une conférence sérieuse » à la place de leurs heures de cours sur le sujet : « Participez à l’élaboration du futur projet de votre ville ». Un modèle de faux flyer sur la conférence était ensuite suggéré, avant l’exposé des intentions « non officielles » (« non officielles » pour les élèves, mais présentables à l’équipe pédagogique). En conséquence, si les professeurs voulaient informer les parents de la modification d’emploi du temps sur le carnet de correspondance des élèves, ils étaient censés parler de « conférence » et donner le faux sujet. La plupart ont sans doute fait le choix de l’omission plutôt que du mensonge. »

La pièce étant prévue dans le public comme dans le privé, des parents et des professeurs du privé ayant vu le spectacle, accompagnés d’une personne de VigiGender, sont allés rencontrer le Directeur diocésain de l’enseignement catholique du Lot et de l’Aveyron le 29 janvier, pour l’informer du contenu idéologique de la pièce, qui présente des dangers certains pour les jeunes, et lui demander qu’elle ne soit pas présentée dans les collèges privés du Lot comme programmé. Le DDEC avait déprogrammé la pièce dans l’Aveyron après réclamations de parents, avant de revenir sur cette décision, déclarant faire confiance à quelques personnes qu’il avait envoyées la voir. Préalablement à cette rencontre, les Juristes pour l’enfance avaient communiqué ce dossier très complet sur le sujet au DDEC. Malgré tout cela, il n’a pas décidé de suspendre la pièce dans les établissements privés du Lot.

Contenu du spectacle

Il ressort de l’analyse du dossier de presse et des témoignages de spectateurs (parents et professeurs) que les acteurs font ouvertement la promotion de la déconstruction des identités homme-femme. Après un discours pour semer le doute sur ces identités et insinuer qu’elles sont uniquement construites, l’acteur homme se transforme en femme à la fin du spectacle, en enfilant des talons hauts et en se mettant du rouge à lèvres. Puis, les acteurs finissent par s’étaler en effusions lyriques sur un monde idéal où la différence des sexes n’aurait aucune importance (selon une analogie avec la « Terre-Mère » entre autres « astres » asexués qui se tournent harmonieusement les uns autour des autres, pour donner la vie « puisque nous sommes tous faits de poussières d’étoile »), un monde idéal où chacun « comprendrait en soi le masculin et le féminin », et où « il y aurait plus d’amour entre les êtres ». Cette pièce est promue par des associations LGBT. Elle a été jouée au festival Pride 2017 à Toulouse.

Dans le dossier de presse de la pièce, on trouve ceci, montrant clairement que cette pièce promeut l’idéologie du genre, selon laquelle nous ne serions qu’une construction sociale, sans aucune influence du corps sexué :

– Le spectacle est décrit comme « une fausse expérience scandaleuse » ( p. 3)

« Pourquoi ce spectacle : D’où viennent ces inégalités ? Elles perdurent depuis des siècles et sont d’origines religieuse ou socioculturelle, et quelle que soit la religion, le « seul » rôle de la femme est bien souvent la maternité qui se limite à la tenue du foyer et à l’éducation des enfants. La femme étant mieux adaptée à « l’intérieur » et l’homme à « l’extérieur ». Outre les religions, la sociabilisation des enfants peut également être à l’origine de ces clichés, preuve : les rayons ou les catalogues de jouets de décembre 2015, qui présentent encore les poupons, dînettes et les aspirateurs roses pour les filles, les bateaux pirates et les voitures pour les garçons. Comme si nous étions préparés dès notre plus jeune âge à la fonction qui nous sera attribuée plus tard » (p. 5)

– Le but est bel et bien de déconstruire les identités sexuées, sous prétexte de dénoncer les clichés liés aux rôles des hommes et des femmes : à la page 7 du dossier de presse on peut ainsi lire que « Les personnages de conférencier•e•s, représentant l’autorité et le savoir, vont de manière insidieuse abreuver le public, sous couvert de vérité scientifique, d’idées pré-conçues et nauséabondes sur les différences et les inégalités femmes-hommes. »

– Puis, « Arrivé•e•s au paroxysme de leur conférence, les personnages vont eux-mêmes se déconstruire, s’altérer et devenir des êtres hybrides portant les marques opposées aux figures masculine et féminine défendues dans leur discours : leurs attitudes, leurs costumes et les accessoires qui les affublent vont aller à l’encontre de leur propos de départ et ce sera là l’un des signaux décrédibilisant leur parole. »

 

Programmation

Du Lundi 19 mars au Mercredi 21 mars 2018 : Tournée Théâtre Saint Céré – Lot (scolaire)

Les Vendredi 23 et Samedi 24 mars 2018 : Communauté des communes de Calzals Salviac

Les Mardi 10 et Mercredi 11 avril 2018: Tournée Théâtre Figeac – Lot (scolaire)

Les Jeudi 12 et Vendredi 13 avril 2018 : Ville de Bessières (Haute Garonne)

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Un roman avec un viol par sodomie étudié en 1ère http://www.vigi-gender.fr/un-roman-avec-un-viol-par-sodomie-etudie-en-1ere.php http://www.vigi-gender.fr/un-roman-avec-un-viol-par-sodomie-etudie-en-1ere.php#respond Thu, 11 Jan 2018 12:39:15 +0000 http://www.vigi-gender.fr/?p=5634 Le roman Corniche Kennedy de Maylis de Kerangal est donné à étudier cette année dans une classe de 1ère de la Région Rhône-Alpes. Outre un vocabulaire vulgaire, ce roman contemporain est maculé de plusieurs passages décrivant des scènes sexuelles, souvent empruntes de dominations et violences à l’égard de jeunes filles. Des parents d’élèves concernés sont allés voir le professeur, en vain.

p.92 : « …on les avait traînées devant la fille, pour qu’elle voit ça, leur petite copine nue sodomisée sur le sol, la tête tirée en arrière par les cheveux, comme on tire sur une bride et le cou en arc inversé, si tendu que plus un son, plus un souffle, ne passait par la trachée artère, voilà, qu’elles se fourrent profond dans le crâne qu’on ne déserte pas le réseau, encore moins sans avoir payé et remboursé la dette – on les fait bouffer, on leur paie des gros seins, on les sape et ça veut se casser, salopes ; voilà la guerre ».

Ce roman figure comme livre conseillé pour la 3ème sur le site Eduscol, site officiel de ressources pour les professeurs.

Des élèves de 3ème de l’académie de Lyon l’ont en effet lu : ici.
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Il est conseillé ici comme lecture pour l’été, pour bien rentrer en seconde…
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Le Cercle Gallimard de l’Enseignement le recommande aux professeurs pour le lycée : ici

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Voici des extraits (édition Folio) :
p.16 : « ça pue, types louches qui se branlent… »

p.17 : « fausses salopes, faux baiseurs sans scrupules… »

p.26 : « … ont trouvé ça pour se rouler des pelles tranquilles ou se murmurer des trucs au creux d’une oreille, l’autre emplie de l’écouteur d’une paire qu’ils auront partagée afin de se trouver dans la même musique quand viendra le moment de se toucher -, les voilà qui s’allongent sitôt tracée là-bas, et s’amenuisant, la troupe des six garçons. Tranquilles, ils sont tranquilles à présent : la fille vient sur le dos, le garçon se penche sur elle, la chaînette dorée se décolle de son cou, tournoie pendule au-dessus des seins, le garçon se penche, se penche encore, choc de nez, effleurement d’arcades sourcilières, se penche, puis vite lèvres contre lèvres, ouvertures de bouches, tournoiement de langues vingt minutes au moins (…) Et pendant que les filles se baignent, pendant que les pendentifs s’affolent au-dessus des seins et que les salives s’échangent au fond des cavités palatines… »

 p.38 : « il demande on va la sauter, tu dis, on va tous la sauter ? (…) On entend une des filles chambrer le petit à voix haute, t’es déçu hein, toi, oh il est déçu, il voulait se la faire, oh, il était prêt à la sauter, lui, pas vrai ? (…) alors le petit soudain se retourne, le visage tordu par la colère, t’arr…, t’arrêtes putain ! il bute sur les mots, enfin articule d’une traite, tu me lâches, j’ai pas envie de te sauter, t’es pas mon genre, t’es trop moche, t’as compris ? »

p.39-40 : « Le petit en slip noir ouvre la marche, clope calée dans sa bouche de treize ans – bouche de gosse usée déjà, aphteuse et corrompue, gâtée par le shit, la colle, les tabacs les plus sales, noircies par les sodas discount et tous les sucres dégueulés au fond des caddies le premier jour du mois, bouche oubliée des services sociaux de la ville, passée au travers des scrutations blouses blanches et bouts de doigts glacés, aucune hygiène ce gosse, c’est la cata, que font les parents, pas vu un gramme de fluor, connaît pas la brosse à dents (…) jamais vu de sirop contre la toux mais du sperme peut-être, voilà, sinon aucun baiser encore hormis ceux d’une voisine plus jeune et maintenue doigts écartés en pince sur la nuque, c’est juste pour voir lui murmure-t-il, pour goûter comment ça fait quand une langue tendre et fraîche traîne à l’intérieur, caressante, juste pour le plaisir, pour se décoller un peu de toute cette misère, de tout ce merdier, un décollement de racines, voilà, un baiser c’est un décollement de racines, et il se fait attendre, alors à peine ouverte elle en dit long, cette bouche, et sa langue trop bien pendue… »

p.84-85 : « C’est pourquoi personne ne vit Mario et Suzanne debout face à face et contenus dans la poursuite lumineuse d’un lampadaire halogène de la corniche Kennedy, bouches ouvertes collées – la fille inclinée donc, puisque bien plus grande -, paupières closes et cils frémissants, mains de l’un posées à plat sur hanches de l’une, mains de l’une croisées dans le dos de l’un, pieds alternés au sol – une basket dressée sur les orteils, une sandale, une basket dressée sur les orteils, une sandale -, personne ne vit les ombres mouvantes sur leurs joues, creusées ou gonflées de l’intérieur par la ronde des langues enlacées, muqueuses excitées à mort par un désir aussi rudimentaire que la faim ou la soif : s’embrasser ; personne ne distingua l’excès de bave sur le pourtour des bouches, aux commissures, bave dont les filaments bulleux scintillaient dans la lumière comme des cascades microscopiques; personne ne perçut la vibration des mentons, le tremblement des cils, personne ne vit rien, pas même la silhouette d’Eddy le Bege postée en bord de Plate, lequel leur tournait le dos, dévorait la mer obscure, bandait lui aussi, ravalait sa salive (…) personne n’entendit le même crier ho hé, quinze minutes, c’est bon!, ni les respirations essoufflées des deux qui venaient de se disjoindre brusquement et se passaient maintenant le dos de la main sur la bouche avant de se sourire bravement… »

p.90-91 : «  les hommes la réclament, ceux qui tournent lentement dans la cité au volant de BMW maquillées achetées cash sur des parkings en Pologne, portent costumes sombres et revolvers plaqués sur le rein, des revolvers dont ils usent de la crosse pour se masser le sexe par-dessus le pantalon devant des vidéos pornos projetées dans des appartements aux rideaux continuellement tirés, ceux qui lui caressent la joue baby baby, et lui préparent des rails de poudre sur l’émail du lavabo, au fond d’une suite d’hôtel quelconque, ceux qui lui promettent un avenir au soleil, ailleurs, à l’ouest, au chaud, là où l’argent ruisselle et les fringues foisonnent, pourvu qu’elle soit gentille, pourvu qu’elle se laisse faire, qu’elle les suce gentiment et baisse sa culotte, pourvu qu’elle leur présente ce cul qu’elle a doux et blanc, ce cul extralucide. (…) elle s’était fait piéger là, au fond d’un virage de la quatre voies, minijupe en jean effilochée sur boots vernis noir, racoleuse, épargnant en douce de quoi fuir et comptant trois fois ses billets après chaque passe, pute clandestine exhibée… »

p.98 : « Sur le parking, ils s’embrassent enfin : leurs têtes se cognent par accident alors qu’ils ouvrent le coffre, bing, ils portent la main à leur tête, grimaçant, riant à la fois, puis se frottent l’un l’autre le coin du front, fais voir, ça va, t’as rien, alors évidemment leurs figures s’approchent si près que le mouvement s’achève sur un baiser, un baiser vite fait bien fait, et d`une tendresse inouïe entre deux bouches souveraines qui ont toute la vie devant elles, c’est Tania qui y va la première et entrouvre ses lèvres sur celles d’Opéra qui n’en revient pas, leurs mains accompagnent leurs bouches et modèlent leur visage un court moment, elles sentent le savon des collectivités, leurs pieds se touchent, puis ils s’écartent… »

p.132-133 : « Furax, ils appellent les Zodiac qui patrouillent au large, s’énervent dans leurs talkies-walkies maousses, ouvrez l’œil, bordel de merde (…) putain (…) putain ouais ça fait trop peur (…) faudrait pas me prendre pour un con (…) tu chies dans la colle (…) mon crawl spécial à la Laure Manaudou qui déchire sa race (…) tous les enculés à la flotte ! (…) ce putain de concert de sauts qui venait juste de crucifier les keufs rouge tomate… »

p.146-147 : « Mario progresse vers le ponton en poussant le paquet devant lui, bientôt entend des voix et l’écho d’un léger clapot, lève la tête et aperçoit, côte à côte et couchés sur le ventre, à même les planches de bois, le profil des corps d’Eddy et Suzanne qui ondulent – talons, mollets, cuisses, fesses, dos, épaules, nuques, têtes -, découpes précises sur le halo du clair de lune. Mario retient sa respiration. Escorté du paquet, il (…) tend l’oreille pour entendre ce que se disent ces deux-là qui l’ont laissé tomber alors qu’il avait mal et que la nuit hostile le paralysait. (…) Il entend la voix de Suzanne qui déclare j’ai froid et celle d’Eddy lui répondre : on attend le petit – le petit, c’est moi ? Mario se le demande -, ce ne sera pas long ; il ajoute un ton plus bas, je ne vois qu’un moyen pour te réchauffer, ah, et c’est quoi ? elle demande, entrée dans la danse, cœur battant, c’est que je te fasse une couverture – jamais Mario n’a entendu une telle douceur dans la voix d’Eddy, il voudrait arrêter la romance, se retient de crier, il est hors jeu, il a mal -, d’acc, mais avec quoi, une couverture ?  balbutie la fille qui grelotte. Depuis quelques minutes, ça bouge doucement sur le plancher de bois gluant, ça râpe et ça souffle, si bien que, n’y tenant plus, Mario  décide soudain que c’est le bon moment pour les surprendre, pour les faire chier; il repasse sous le  radeau, ressort au pied de l’échelle, et, toujours  précédé de son paquet, monte un barreau, puis  deux, et maintenant découvre ce qu’il ne pouvait imaginer planqué sous le radeau : Eddy, couché  de tout son long sur Suzanne, son ventre à lui  allongé sur son dos à elle, comme empilés, bras  et jambes superposés, ils ont détaché leurs fumigènes et récupèrent, visages collés, joue contre  joue et yeux ouverts, il la recouvre entièrement  et lui demande doucement, là, ça va ? (…) »

p.152 : « Suzanne… espère qu’Eddy va la toucher, qu’il passera une paume tiède sous son tee-shirt usé et l’avancera sur ses seins qui se tiennent prêts le téton au garde-à-vous et l’aréole souple, ou qu’il la remontera le long de sa cuisse, la fera ramper sous l’élastique de son maillot pour qu’elle approche son sexe et le prenne dans sa main, Suzanne y pense, se dit qu’il va basculer sur elle, écartera ses cuisses l’une après l’autre, le torse soutenu au-dessus du sien par les avant-bras, le menton à même son front qui transpire, il va la pénétrer , ils vont coucher ensemble,… Il a les yeux clos mais sait qu’elle le regarde, espère lui aussi qu’elle va le toucher, le sexe aussi, la main faufilée dans le maillot et la caresse qui moissonne,… ».

 
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Le totalitarisme LGBT en marche en entreprise http://www.vigi-gender.fr/lgbt-en-marche-en-entreprise.php http://www.vigi-gender.fr/lgbt-en-marche-en-entreprise.php#respond Tue, 21 Nov 2017 14:30:19 +0000 http://www.vigi-gender.fr/?p=5608 Tous les collaborateurs d’Accenture, comme sans doute certains des 40 autres entreprises ayant signé la charte d’engagement LGBT de l’Autre Cercle, ont été invités à répondre avant le 12 novembre à une consultation nationale lancée par l’IFOP et l’Autre Cercle leur permettant d’exprimer « leur ressenti et opinion concernant la place des questions LGBT dans leur environnement de travail ». Cette consultation a pour objet de vérifier que les engagements pris par l’entreprise sont effectivement respectés.

Parmi les questions posées (avec l’écriture inclusive) :

– Vous définissez-vous comme hétérosexuel.le – gay – lesbienne – bisexuel.le – vous préférez ne pas répondre

– Au sein de votre entreprise ou organisation, avez-vous déjà constaté des traitements inégaux de la part de la direction et du management ou des comportements hostiles de la part des collègues de travail à l’égard de …? Réponse : personnes transgenres – personnes homosexuelles – personnes bisexuelles

– Personnellement, diriez-vous que vous seriez à l’aise, pas à l’aise ou que vous ne vous poseriez pas la question face à un.e collègue qui se déclare être gay, lesbienne, bisexuel.le ou transgenre…?

– Quelles sont les actions qui seraient les plus utiles pour améliorer l’inclusion des personnes LGBT dans le monde du travail ?

La consultation, tout comme la charte, encourage les salariés à exposer leur vie privée (vie sexuelle) et à se mêler de la vie privée des autres, sans quoi ils ne pourraient guère contrôler les comportements des uns et des autres à l’égard des « personnes homosexuelles » ou « personnes bisexuelles », comme ils y sont incités dans la charte et la consultation.

La charte d’engagement LGBT de l’Autre cercle et la consultation ne portent-elles pas atteinte à la vie privée des personnes ? Comment les personnes peuvent-elles se sentir respectées en tant qu’homme ou femme, alors qu’elles sont catégorisées dans ces documents selon leurs orientations sexuelles, à savoir leurs désirs et/ou pratiques sexuels ?

 

 

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Des assistantes maternelles invitées à se former pour éviter d’être femme http://www.vigi-gender.fr/assistantes-maternelles.php http://www.vigi-gender.fr/assistantes-maternelles.php#respond Wed, 27 Sep 2017 13:10:04 +0000 http://www.vigi-gender.fr/?p=5563 Les assistantes maternelles de Nantes ont reçu ce mail de la mairie de Nantes les invitant à participer à une conférence pour leur apprendre à supprimer toute différence dans leur comportement entre les filles et les garçons, y compris dans les interactions non verbales.

L’idéologie de la socialisation indifférenciée est un non sens, pure application de l’idéologie du genre pour laquelle nous ne sommes qu’une construction sociale et qui considère que notre corps n’a aucune signification (voir ce débat récent qui éclaire la question). Par ailleurs, on comprend qu’il faudrait que les assistantes maternelles corrigent leur attitude pour ne surtout pas laisser voir un quelconque comportement qui pourrait être taxé de féminin, car cela pourrait influencer les enfants dans leur identité sexuelle. Une négation de l’être destructrice.

L’assistante maternelle qui nous a transmis ce mail est scandalisée.

« Nous vous adressons ce mail d’information afin de vous convier le samedi 14 octobre, de 9h30 à 12h30 à la conférence/débat organisée par l’association La Toupie Magique.

Cette conférence menée par l’organisme d’étude Artemisia porte sur l’égalité des chances garçons/filles. En effet, il nous semble essentiel de participer à sensibiliser parents et professionnels petite enfance à la question de la socialisation sexuée des jeunes enfants.

« Cette conférence démontrera ainsi comment filles et garçons reçoivent, à travers des attitudes, des paroles et des interactions différenciées des adultes, des messages implicites différents, dont les enfants peuvent difficilement ne pas tenir compte. L’inculcation de normes sexuées se manifeste à travers l’aménagement de l’espace des structures d’accueil (crèche et école par exemple), le choix de la littérature de jeunesse, les activités de jeu proposées ou encore les interactions verbales ou non verbales en direction des enfants et des parents… » »

 

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