Information parents : Quand l’APEL reprend les éléments de langage des militants pro-genre

Dans le numéro de nov/déc de son journal « Famille et Education », l’APEL (Association de parents d’élèves de l’enseignement libre privé sous contrat) publie un article intitulé : « Mixité : il y a encore du boulot… » (voir article).

L’APEL, ou la victoire de l’ABCD de l’égalité ?

Dans cet article, qui reprend le contenu du livre de Françoise Vouillot « Les métiers ont-ils un sexe », l’APEL répète à l’envie les objectifs du Gouvernement en matière d’égalité hommes-femmes, présents dans le très contesté ABCD de l’égalité (une vidéo de Françoise Vouillot est dans les « outils pour l’égalité filles-garçons »):

Article APEL

Objectifs ABCD de l’égalité et de son amplification « Outils pour l’égalité entre filles et garçons » récemment publiés

« Le monde du travail reste très sexué au détriment des femmes : 12% des métiers sont réellement mixtes. Les femmes sont beaucoup plus présentes dans le secteur tertiaire (88% d’entre elles) que les hommes (65%) qui sont, eux, plus nombreux dans le secteur de la production  (19% pour 8,5% de femmes) ».   Les fondements de ces outils partent notamment du constat suivant : « Autre inégalité qui perdure : la non mixité des emplois. Femmes et hommes ne travaillent pas dans les mêmes secteurs, n’exercent pas les mêmes métiers » (Françoise Milewski, outils égalité). 

On retrouve là la rengaine égalitariste, qui érige en système l’égalité absolue au détriment de chacun. L’enjeu n’est plus de donner à chacun les éléments pour pouvoir s’épanouir dans ses propres choix de carrière, de vie, l’enjeu devient de plaquer un système unique pour tous visant à un résultat d’égalité apparente parfaite, à base de pourcentage, au moins 40% d’hommes ou de femmes par métier, pour pouvoir dire que l’égalité est là incontestable. Mais où est la liberté ?

Un tel système ne tient pas compte des spécificités de l’homme et de la femme (comportementales et psychologiques, car supposées construites, mais aussi physiques !), de leurs aspirations.

L’exemple de la Norvège

La Norvège a déjà essayé de rendre les métiers « mixtes » (dans le sens au moins 40% d’hommes ou de femmes) avec une politique ultra-égalitariste, et il n’y a eu aucun résultat : encore aujourd’hui, 90% des ingénieurs sont des hommes et 90% des infirmiers sont des femmes. Ce documentaire a voulu éclaircir ce paradoxe. Il fait état d’études scientifiques montrant que  les centres d’intérêt des hommes et des femmes sont très différents et peu influencés par la culture. A l’issue de ce documentaire et du débat qui a suivi en Norvège, les subventions à l’organisme de recherche sur les études de genre, fondées sur le postulat que toutes les différences hommes-femmes sont construites par la société, ont été supprimées. Ces études sont au fondement des politiques égalitaires qui veulent détruire les différences.

L’APEL vit-elle à une autre époque ?

Dans cet article encore, il est dit que « les parents offrent à leurs enfants des jouets correspondant aux rôles et compétences attribués aux femmes et aux hommes ». Quelle critique des parents ! Ils sont donc incapables d’éduquer leurs enfants pour qu’ils s’épanouissent dans ce qu’ils sont ? Ils sont donc incapables d’observer leurs enfants, de voir avec quels jeux de la fratrie ils jouent le plus et donc quels jeux ils aiment le plus ?

Et si on résonnait à notre époque…Car dans son analyse, l’APEL reprend des éléments qui datent sans doute d’une autre époque, à supposer qu’elle ait jamais existé. Quel parent aujourd’hui interdit à son fils de jouer à la poupée ? Ou à sa fille de jouer avec un camion ? Pas besoin de créer un système pour que les parents agissent au mieux pour leurs enfants.

Les études scientifiques actuelles montrent que dès la naissance, donc bien avant l’éducation par la culture, les centres d’intérêt des garçons et des filles sont différents : les filles sont davantage attirées par les visages (donc la relation) et les garçons davantage par les objets en mouvement.

Cela n’a rien d’inégal, ce sont des différences. Aidons nos enfants à apprivoiser ces différences pour leur permettre de faire leurs choix indépendamment de tout système !

Pour conclure : non à un système unique, oui à la liberté de chacun à commencer par celle de nos enfants.

Bien sûr il faut ouvrir toutes les filières aux garçons et aux filles et éviter qu’ils aient des idées préconçues, mais avoir pour objectif la mixité parfaite des métiers est un non-sens anthropologique. Préférons l’émancipation de chacun plutôt qu’un système de chiffres s’imposant au nom d’une égalité absolue. Dans quel but d’ailleurs ? Voilà la vraie question.

François-Xavier Bellamy l’a remarquablement synthétisé dans cette interview. Il parle de l’aliénation que l’on fait peser sur les femmes en décrivant uniquement les métiers choisis majoritairement par les hommes comme des métiers d’excellence. Les femmes, parce qu’elles choisissent d’autres métiers que les hommes, se voient ainsi dénier la possibilité d’incarner une forme d’excellence dans ces métiers.

Préférons toujours la culture comme émancipation pour libérer le choix de chaque élève, plutôt qu’un système de quota qui enferme chacun dans une vision unique de l’égalité.

A la demande de nombreux parents

Parents, si vous n’êtes pas d’accord avec les positions de l’APEL nationale, sachez que la cotisation à l’APEL est facultative.  Cette cotisation comprenant une part attribuée à l’établissement et une part destinée aux instances nationales et départementales de l’APEL, vous pouvez voir avec votre établissement s’il est possible de ne payer que la part qui lui est destinée. Vous trouverez ici quelques éléments concernant cette cotisation (exemple de la Bretagne).

Nous publierons bientôt la position des différentes associations de parents d’élèves sur le concept de genre, notamment sur leur vision de l’égalité homme-femme.