Boucle d’Ours en maternelle: déconstruction des stéréotypes et de l’autorité du père

De nombreuses écoles publiques et privées participent au concours littéraire « les incorruptibles » 2014-2015. La liste  des écoles est donnée ici.
Les livres sont achetés  à l’association « les incorruptibles » par les écoles inscrites. Celles-ci doivent voter pour leur livre préféré.
La sélection de livres pour les Maternelles comprend l’album « Boucle D’Ours ». 
L’histoire ? Petit Ours veut se déguiser en fille. Papa Ours lui propose des déguisements plus adaptés. Mais l’autorité de Papa Ours est remise en cause par une personne extérieure à sa Famille, le Loup. Papa Ours, intimidé et culpabilisé par le Loup, devra céder et se déguiser lui aussi en femme. Dans le cadre de l’étude de ce livre vos garçons pourront être invités à se déguiser et jouer le rôle de Petit Ours qui veut s’habiller en fille.
Les dialogues sont disponibles ici (site de l’académie de Poitiers) en page 7/28 et l’image de fin en page 10/28.
Dans la fiche de lecture, il est proposé de faire débattre les enfants. Notamment sur la question « Qu’est-ce que veut dire pour vous être une fille ou un garçon?« .

Analyse (voir analyse détaillée)

Cet  album vise à déconstruire et ridiculiser les conventions sociales, en les abordant avec un parti pris militant, sans s’interroger pour savoir si ces conventions sont bénéfiques ou non.  En particulier, dans le cas de jeunes enfants (3 à 5  ans) auquel cet album est destiné et qui ont besoin de repères  pour se construire, il parait étonnant de montrer qu’il n’y a pas de règles, pas de structures. Les psychologues apprécieront, les familles dont l’éducation est ainsi critiquée aussi.

On peut aussi s’interroger de l’impact de ce livre sur les enfants, abordant des questions intimes liées à la construction de leur identité.

Dans cet ouvrage, toute idée structurante est remise en cause. Nous sommes dans le discours classique des tenants du genre : l’enfant doit se construire seul, sans structure, sans influences, et surtout pas de ces affreux stéréotypes qui les empêcheraient paraît-il d’être libres. Il prône finalement un modèle unique de pensée allant à l’encontre de la diversité des éducations familiales. On a fait mieux comme liberté !