Dansékinou, l’histoire d’une petite fille qui a 3 papas, programmée par l’école

La pièce Dansékinou raconte l’histoire d’une petite fille qui a « 3 papas ». Après une tournée en France l’année dernière, elle sera donnée dès la maternelle lors de séances scolaires à l’Opéra Bastille du 18 au 21 octobre, puis à Etampes et à nouveau Paris.

Des parents concernés par cette sortie nous demandent s’ils sont obligés d’envoyer leur enfant voir cette pièce avec l’école. Voici un des témoignages reçus :

« L’institutrice de moyenne section organise une sortie (obligatoire) à l’Opéra Bastille le 18 octobre pour le conte musical intitulé « Dansékinou ». Elle dit que c’est un conte qui aborde avec tendresse le sujet des familles recomposées. Nous avons été voir la vidéo sur internet et nous trouvons le sujet très rude car on apprend que c’est l’histoire d’une petite fille qui a 3 papas. Depuis plusieurs années, on empêche les parents d’accéder à la classe pour rencontrer les maîtresses à partir de la moyenne section. Nous ne pouvons rien faire. Et si nous refusons que notre enfant aille voir ce spectacle, nous avons peur des représailles. Que nous conseillez-vous ? »

Nous rappelons que l’article L111-2 du Code de l’éducation dispose que « L’Etat garantit le respect de la personnalité de l’enfant et de l’action éducative des familles ».

Aussi, en tant que parents, si vous estimez que cette pièce ne respecte pas votre action éducative ou la personnalité de votre enfant, vous pouvez écrire au directeur de l’école pour signifier que votre enfant ne participera pas à la sortie. Vous trouverez ici un modèle de courrier. Et ici les devoirs de l’école.

En quoi cette pièce pose problème?

Faire de l’exception la norme…au nom « du bien de l’enfant »!

L’idéologie qui est derrière est celle qui postule qu’on peut avoir plusieurs papas et que le « parent biologique » n’en est qu’un parmi d’autres. Dans la pièce, c’est même le « 3ème papa »…Les autres, appelés « 1er papa » et « 2ème papa », choisis par la mère, sont mis strictement sur le même plan. Ainsi dès la Maternelle, on pose « la famille recomposée » comme une norme. On avertit l’enfant que sa maman va « probablement » quitter son papa, mais « c’est pas grave », il en aura d’autres, même plusieurs en même temps.

On ne peut pas montrer comme normal à des enfants des situations minoritaires qui sont le résultat d’échecs engendrant en réalité tant de souffrances. Dire que c’est un conte qui aborde avec tendresse le sujet des familles recomposées et que c’est pour le bien de l’enfant est au mieux de l’inconscience, au pire un leurre pour déconstruire le réel, pour pouvoir inculquer aux enfants que nous pouvons faire ce que nous voulons sans tenir compte de la nature, là est le lien avec l’idéologie du genre. Les enfants ont besoin de se construire, d’avoir des repères. Alors plus tard ils seront solides pour faire ce qu’ils veulent.

Regardez cet extrait pour vous faire une idée de l’impact sur un enfant de 3 ans.

 

Partenaires de la compagnie théâtrale :

Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC
Région Île-de-France
Ville de Paris

Histoire de la pièce sur le site de la Compagnie:

C’est une histoire…ni extraordinaire ni banale, celle d’une petite fille, qui a un premier papa, qui s’en va, puis un autre que lui présente sa maman et avec qui la famille se construit,et un troisième qui reste loin mais qui s’avère être le premier, le papa biologique.

Cette histoire vécue est l’occasion de nous interroger poétiquement sur la nature des liens qu’on tisse avec nos proches, notamment les liens enfant-père, habituellement réunis vis-à-vis d’une seule et même personne, « le » papa. Chez cette petite fille ces liens plus séparés permettent une plus grande mise en évidence des différents types de liens : lien donné dès le départ de notre histoire, lien construit petit à petit, lien du sang, lien du souvenir, lien de l’affection, lien rêvé.

Qu’est ce qui fait qu’un enfant ressent que cet homme là c’est son papa ?

La petite fille, elle, sait que son histoire bouscule un peu les normes, mais ce qui compte, et qui est universel, c’est quand son papa la tient
« dans ses » – « dansez » – « dans ses bras », avec toute la famille.
Et comme elle en a trois, des papas, elle rêve à une grande danse des papas.