Lecture du livre « Je veux un zizi » en CE1

Témoignage reçu d’une maman (Val de Marne 94)

« L’année dernière, ma fille en CE1 a participé avec sa classe au concours Lire égaux* avec les éditions Talents Hauts (voir mot dans le cahier de liaison). Un soir, elle est rentrée en me disant qu’ils avaient lu des livres bizarres à l’école. Sans que les parents soient prévenus (pas de copie de la lecture dans le cahier de lecture), la maîtresse leur a lu parmi d’autres livres les 2 albums suivants, que je me suis procurés : « Je veux un zizi » (lu dans le cadre du concours), ainsi que « Même pas peur »** de Magnard, que j’ai trouvé morbide et glauque. Je n’étais vraiment pas contente que ces lectures aient été faites sans mon accord, malgré mes demandes réitérées d’obtenir la liste des livres qui allaient être étudiés (également auprès des délégués des parents d’élèves, qui n’y ont pas donné d’importance). J’ai adressé une demande de rendez-vous à la maîtresse, qui a été totalement ignorée. L’interrogeant après plusieurs jours pour savoir si elle avait vu ma demande, elle m’a répondu avec agacement qu’elle ne regardait pas les cahiers de liaison tous les jours. Alors j’ai écrit au directeur pour lui demander la liste des livres qui ont été lus en classe. Il m’a répondu par mail avec ce courrier, qui mentionne bien le livre « Je veux un zizi » et d’autres dont le but est de déconstruire les stéréotypes sexués. »

*Le concours Lire égaux, organisé par les Editions Talents Hauts, est soutenu par l’Education Nationale et a lieu chaque année depuis 10 ans. Voici le courrier que toutes les écoles primaires d’Ile de France avaient reçu en 2014.

Le courrier précise au sujet du concours: « Son objectif est de sensibiliser les garçons et les filles, dès le plus jeune âge, à l’égalité entre les hommes et les femmes. Les classes sont appelées à rédiger le texte d’un album dont le message est la lutte contre le sexisme. Le manuscrit lauréat sera édité par « Talents hauts » sous la forme d’un album après un travail avec un(e) illustrateur-trice.

Pour accompagner le projet, les classes candidates recevront une mallette contenant dix albums des éditions Talents hauts, une notice détaillée pour le concours et des ressources pédagogiques. »

La lutte contre le sexisme dont il s’agit consiste à inverser les traits généralement associés aux hommes avec ceux généralement associés aux femmes. Ce que les théoriciens du genre appellent « déconstruire les stéréotypes« , puisque selon eux toutes les différences entre hommes et femmes sont construites uniquement par la société, et n’ont aucun lien avec notre corps sexué.

Voici des exemples de livres primés au concours :  « Histoire de genre » (voir fiche pédagogique), « A vol d’oiseau » (voir fiche pédagogique), La princesse et le dragon (voir fiche pédagogique)

Le mot dans le cahier de liaison précise que l’objectif est de discuter avec les enfants de l’image qu’ils se font de l’égalité filles/garçons. 

Est-ce le rôle de l’école de faire s’interroger les enfants sur leurs représentations du monde, et en particulier sur leurs représentations du masculin et du féminin, issues de ce qu’ils voient ? Les enfants petits ont besoin de repères pour se construire. Ne suffit-il pas de leur apprendre l’accueil des autres quelles que soient leurs différences ?

Voici ce qu’en disent des professionnels de santé des enfants (pédopsychiatres, psychologues, pédiatres…) qui se sont levés pour protéger les enfants contre la théorie du genre (et l’idéologie des droits sexuels) (voir document pages 18 à 20):

« Le principe de déconstruction prôné par tous ces textes (du Planning familial international IPPF) est assez simple : il s’agit de « déconstruire les stéréotypes de genre », lesquels sont « des déterminants sociaux et culturels de la sexualité » dont il convient de libérer les enfants car ils sont responsables des discriminations et violences de genre (hommes/ femmes et LGTBI). Or, la logique utilisée consiste à tenter de démontrer que les identifications sexuelles et les pratiques sexuelles sont toutes relatives et qu’il convient donc de libérer l’enfant des carcans familiaux, sociétaux dont il est prisonnier afin de laisser s’exprimer « ses propres choix ». En fait, le but est de montrer que les concepts de genre sont relatifs en fonction des sociétés et des familles ce qui justifie de déconstruire les identifications familiales et le travail de filiation en cours chez l’enfant en les « relativisant »[…].

Bien que clairement définie comme une égalité de droits, l’égalité de genre (cf. IPPF) nous montre des applications clairement différentes dans ce qu’elle compte introduire auprès des enfants à savoir, sous prétexte d’égalité, une annihilation des valeurs qui permettent aux enfants de se développer dans une construction identitaire propre.[…]

Ainsi tous les enseignements des théories du genre aux enfants seront à proscrire, car en croyant leur permettre d’« intégrer la liberté de choix de modèles d’identifications » (sexuels rappelons-le ), cet enseignement vise la déconstruction de leurs propres repères. 

Il n’est point besoin d’enseigner ces théories controversées pour développer chez l’enfant le respect des différences qui doivent s’intégrer bien au-delà des questions d’identité sexuelles qui n’en sont qu’une infime partie. N’y a-t-il pas un paradoxe à vouloir imposer à la société, de façon totalitaire, des représentations particulières et tout à fait singulières, comme c’est le cas pour la théorie du genre, sous le fallacieux prétexte de lutter contre la domination qui par la même s’impose dans toute sa splendeur ? Rappelons-nous que tous les systèmes totalitaires tentent d’exercer une emprise sur le psychisme des enfants en diminuant ou en abolissant les modalités de transmission intrafamiliales pour les remplacer par des théories enseignées officiellement.« 

**suite du témoignage sur le livre « Même pas peur » : « avant de partir en vacances j’ai réussi à voir la maîtresse rapidement qui m’a un peu ri au nez en me disant que des histoires de vampires, ils en verraient d’autres et que ma fille n’était pas traumatisée pour autant (heureusement je me suis rendu compte que ma fille n’avait pas compris les mots « meurtres » et  « yeux qui giclent », mots qui apparaissaient entre-autres dans cette lecture). »