• Stop au Gender à l’Ecole. Parents et enseignants ensemble pour
    le respect de l'identité et de l'intimité des enfants.

  • Mon référent vigigender :

    Trouver votre correspondant local

Rapport du Haut Conseil à l’égalité femmes-hommes – oct 2014

Télécharger le rapport

Analyse détaillée

Définition des stéréotypes sexués (ou rôles de sexe) en page 34 :

« Selon la psychologue américaine Sandra Lipsitz BEM (1974), les rôles de sexe désignent à la fois les traits psychologiques, les comportements, les rôles sociaux ou les activités assignés plutôt aux femmes ou plutôt aux hommes, dans une culture donnée.

Ces rôles de sexe sont des constructions sociales, qui traduisent la différenciation et la hiérarchisation entre les sexes. »

Voilà donc le fondement de ce rapport : nous ne serions que des constructions sociales. Il n’y aurait aucune part d’inné dans les différences de comportement, de traits psychologiques et de goûts des hommes et des femmes.

Il s’agit bien là du postulat idéologique du genre, qui est au fondement des études de genre.

Les stéréotypes sexués seraient donc issus de constructions sociales, sans aucun fondement de nature que ce soit.

Nicole Mosconi, dont les travaux sont cités dans le rapport, le disait encore le 3 octobre dernier lors d’une conférence sur l’ABCD de l’égalité organisée par le Planning familial : « Il n’y a pas de nature qui détermine quoi que ce soit ».

Le rapport précise en page 37 :« Nombre de chiffres mettent en lumière de manière évidente la présence de ces rôles de sexe, et dans tous les domaines. De 2009 à 2011, 97,8% des secrétaires sont des femmes, 98,9% des assistant-e-s maternels sont des femmes. Parallèlement, en 2011, 11,9% des hommes travaillent dans le secteur de la construction contre 1,5% des femmes, et 87,8% des femmes travaillent dans le secteur tertiaire contre 65% des hommes. Les contrastes sont flagrants. »

C’est là encore une négation de la part de l’inné dans l’identité de l’homme et de la femme. Les auteurs de ce rapport n’ont sans doute pas vu le reportage sur la Norvège, qui s’interrogeait de ces différences de métiers après des années de politique égalitaire. Ce reportage fait état d’expériences scientifiques prouvant l’influence de l’inné (notamment des hormones) sur nos centres d’intérêt (et donc nos choix de métiers). A l’issue du reportage, l’Etat norvégien a supprimé les subventions à l’Institut d’études sur le genre.

Le rapport va jusqu’à dire (p.34):

« les stéréotypes de sexe légitiment, en les « naturalisant », les deux catégories de sexe. Or, les femmes et les hommes ne constituent pas deux catégories. »

Sachant que leur définition de la catégorie est la suivante (p.33) :

« La catégorisation consiste à découper le monde environnant en ensembles de personnes ou de choses, à partir de leurs caractéristiques (GRESY, 2013), et elle est en cela un principe organisationnel utile à notre appréhension de la réalité »

Il est donc clair que pour les auteurs de ce rapport, la division de l’humanité en deux sexes n’est pas une réalité.

Pour eux, les différences entre hommes et femmes, pures constructions sociales, créent une hiérarchie de l’homme sur la femme. Ils n’imaginent les rapports entre les hommes et les femmes qu’en termes de rapports de force.

Le rapport donne ainsi page 36 les propos de Françoise Héritier : « puisque les femmes sont nécessaires aux hommes pour qu’ils aient des fils, les hommes se sont approprié leur corps et les ont traitées sinon comme des objets, du moins comme des cadettes sur qui ils ont autorité. (…)»

« Avec ce regard, les femmes ont été affectées à la maternité, au domestique, à l’intérieur, à l’intime, alors que les hommes ont accès à l’extérieur, à la vie publique, à l’action. Non pas pour des raisons biologiques, mais par l’effet de constructions intellectuelles. »

 « (…) toutes les espèces aussi différentes soient-elles, sont parcourues par l’opposition du masculin et du féminin. A mon sens, « masculin/féminin » constitue la base conceptuelle fondamentale de nos systèmes de pensée. (…) »

Le rapport conclut : « C’est ce qui justifie la place différente occupée par les deux sexes sur une échelle des valeurs, et donc la hiérarchisation entre les femmes et les hommes. » (p.36)

Quelle est l’échelle des valeurs de ces féministes radicales ? Elles dénigrent systématiquement ce que font les femmes, surtout la maternité, qui serait une construction intellectuelle. Elles veulent faire de la femme un homme comme les autres. Mais parallèlement, elles veulent écraser l’homme. A l’école, il ne faudra donc surtout pas que les professeurs aident plus les garçons que les filles, alors qu’ils ont plus de difficultés (voir grille d’évaluation des professeurs dans le cadre de l’ABCD de l’égalité). La formation des professeurs prévue dans le cadre du plan égalité se chargera de les formater sur ce point.

Vous pouvez revoir l’intervention de Thérèse Hargot le 12 juin 2014. Elle révèle à partir des outils de formation de l’ABCD de l’égalité la haine non seulement des hommes mais également des femmes qu’ont les féministes radicales. Ce sont elles en réalité qui tiennent des propos sexistes, puisqu’elles jugent dévalorisantes les activités et métiers choisis majoritairement par les femmes. Cette interview de François-Xavier Bellamy est à cet égard également très éclairante.

Que préconise ce rapport pour l’école ?

Les parents et les enseignants sont les responsables inconscients de la socialisation différenciée des garçons et des filles (cela est déjà enseigné à tous les élèves de seconde). Il faut donc rééduquer les enfants à l’école à l’indifférenciation homme-femme (la fameuse égalité) et formater les professeurs pour qu’ils enseignent à des individus asexués et agissent de manière strictement identique entre garçons et filles, puisque tout serait construit.

En fait, il ressort du rapport que les professeurs et les parents sont eux-mêmes aliénés mais ils ne le savent pas. Revoir à ce sujet l’intervention de Thibaud Collin sur l’ABCD de l’égalité le 12 juin 2014.

L’Etat va donc prendre la main. Voici ce que dit le rapport:

« L’école

L’école est un lieu majeur de socialisation. Si les enfants ont déjà intégré certains stéréotypes et rôles de sexe avant leur arrivée à l’école pré-élémentaire, l’école continue de les véhiculer.

L’école est en effet une institution privilégiée dans le façonnement et l’apprentissage des normes et des comportements sociaux.

Les stéréotypes à l’école sont transmis de manière involontaire, car non consciente, par les enseignant-e-s eux-mêmes qui ne bénéficient pas aujourd’hui de réelle formation sur l’égalité filles-garçons et ses enjeux.

La famille

La famille opère la socialisation primaire, la socialisation la plus ancrée. Les filles et les garçons reçoivent une éducation différenciée très tôt, que ce soit dans la façon dont leurs comportements sont contrôlés, les activités vers lesquelles ils et elles sont orienté-e-s, le rapport avec la « fratrie », le choix des vêtements et des jouets.

Les parents, ayant eux-mêmes intégré certains stéréotypes par leur propre socialisation, reproduisent leur apprentissage sur leur enfant, afin que ceux-ci puissent s’intégrer dans un système de normes. » (p.40-42)

Mais, de quel droit l’école peut-elle déconstruire les stéréotypes de sexe issus de la société et pour beaucoup d’entre eux fondés également sur la nature ? L’Etat n’a pas le droit de juger de la pertinence de tel ou tel stéréotype et de décider un modèle unique de l’individu.

Les parents sont capables d’éduquer leurs enfants et les professeurs savent éduquer au respect entre garçons et filles.

 

Quant aux manuels scolaires, ils vont être soumis aux fourches d’un « Observatoire des stéréotypes de sexe dans les manuels », qui pourrait publier un avertissement à destination des éditeurs et des enseignants (recommandation 22)

Voir P128 : grille d’évaluation des manuels scolaires

 

Pour les futurs programmes, la recommandation 27 prévoit d’ « Associer des expert-e-s de la thématique de l’égalité femmes-hommes aux groupes d’experte-s travaillant sur les programmes et le Socle commun au sein du Conseil Supérieur des Programmes »

Pour les futurs professeurs, la recommandation 33 propose d’ « intégrer le sujet de l’égalité femmes-hommes et de la lutte contre les stéréotypes aux concours de recrutement des enseignant-e-s, des personnels d’inspection et de direction ».

Les futurs professeurs devront donc être compatibles genre.

Exemples de différences entre garçons et filles à l’école citées

Voici quelques exemples de différences entre garçons et filles en classe cités par le rapport. Ces mêmes exemples sont donnés dans les vidéos de formation présentes sur le site de l’ABCD de l’égalité :

Pratiques pédagogiques : « D’après Nicole Mosconi, les enseignant-e-s auraient en moyenne 44% de leurs interactions avec les filles et 56% avec les garçons. Ainsi, les garçons sont interrogés plus souvent et plus longtemps et obtiennent plus de réponses lorsqu’il s’agit d’interventions spontanées » (p.118)

Les enseignants sont donc accusés, sur la base d’études menées par une personne, de favoriser les échanges avec les garçons. Le rapport ne se pose pas la question de savoir si l’éventuelle supériorité du nombre d’interactions avec les garçons ne tient pas au fait qu’ils ont plus de difficultés à l’école et que donc les enseignants répondent à leurs questions…

Vie scolaire : « entre 75,7 % et 84,2% des élèves ayant reçu une punition sont des garçons » (p.121)

Là encore, les professeurs sont accusés de traiter différemment les garçons et les filles et de consacrer par là ce que la sanction prétend combattre : « une identité masculine caricaturale qui s’exprime par le défi, la transgression, les conduites sexistes, homophobes et violentes » (p.121).

Dans la cour de récréation : « Les filles ont en effet tendance à utiliser les marges de la cour avec des jeux impliquant peu de mobilité. Les garçons quant à eux se placent au centre de la cour et occupent la majorité de l’espace puisque leurs activités impliquent d’avantage de mouvements. […] La cour de récréation demeure un lieu de socialisation où se cristallise la différence des sexes et joue de ce fait également un rôle dans la construction de l’identité sexuée ».

Mais est-ce que les filles se plaignent de ne pas avoir de place dans la cour de récréation ? Là encore, il va s’agir demander aux professeurs de dire aux garçons d’être moins agités dans la cour. En gros, de ne pas être des garçons (voir vidéo de lancement de l’ABCD de l’égalité dans une classe de maternelle par Najat Vallaud-Belkacem).

Sur l’orientation scolaire : « Les orientations différenciées qui concernent autant les garçons que les filles (les garçons sont encore plus résistants que les filles à quitter les formations « traditionnelles pour les garçons») sont la résultante évidente de l’anticipation de la division sexuée du travail et des rôles domestiques, mais également le fruit de traitements différenciés et des images qui leur sont renvoyées tout au long de leur scolarité.

Il faut donc agir dès le plus jeune âge et simultanément sur tous les champs de l’éducation. » (p.122)

Aucune part d’inné encore une fois dans les centres d’intérêt des garçons et des filles. En fait ils sont aliénés sans le savoir. L’Etat va les « libérer » des stéréotypes sexués qui les enferment depuis leur plus jeune âge (voici l’image présentée dans un support de formation de l’ABCD de l’égalité).

stéréotypres

 

En réalité

Déconstruire les stéréotypes sexués dès le plus jeune âge, c’est en réalité démolir les repères de l’enfant pour se construire ; cela entraînera une augmentation des troubles psychologiques chez l’enfant, jusqu’au désespoir de ne pas savoir qui il est: « Si l’enfant n’est plus alimenté des ingrédients nécessaires à définir son identité, à la raison qu’il demeure libre de le faire, il en est de fait dépouillé » (Christian Flavigny, pédopsychiatre, La Querelle du genre p. 158).

Déconstruire les stéréotypes sexués va accroître la violence des garçons, notamment à l’égard des filles, car pour se prouver leur masculinité qu’on veut leur ôter, les garçons vont se perdre dans les jeux vidéos violents et la pornographie, où ils dominent la femme objet (lire « Pourquoi les garçons perdent pied et les filles se mettent en danger » de Léonard Sax et voir vidéo de Thérèse Jacob, sexologue). Et ils vont tout simplement développer et utiliser leur force musculaire.

Pour les filles, cette déconstruction va accélérer le processus de leur hypersexualisation de plus en plus jeune : la jeune fille, pour se sentir fille dans un monde où on n’arrête pas de lui dire que les hommes et les femmes c’est pareil, va rechercher de manière effrénée à mettre en valeur ses atouts physiques féminins. Il ne faudra pas s’étonner si le nombre de viols augmente.

Cette déconstruction des stéréotypes, notamment par la recherche d’une parité par quotas et d’une indifférenciation des rôles, est une aliénation de la femme et de l’homme. Elle révèle une haine de l’être humain. Elle engendrera la violence et les rapports de force entre les hommes et les femmes, notamment dans le couple et dans l’entreprise.

Il est urgent de reconnaître la masculinité et la féminité comme riches et complémentaires, apportant chacune leur spécificité dans tous les champs de la société.

Il est urgent d’apprendre aux enfants le respect de l’autre avec ses différences.

Il est urgent de faire s’émerveiller les enfants sur le sens de leur corps sexué et la beauté de la complémentarité homme-femme (voir livre de Marie Pasquier : c’est quoi l’amour pour les 6-12 ans).