Quand un garçon rentre de l’école en disant que plus tard il deviendra une fille

Témoignage d’une mère de famille, dont l’enfant était à l’école publique l’année 2012-2013 dans les Hauts-de-Seine (le prénom de l’enfant a été changé)

« Le lendemain de la manifestation de janvier 2013, François (3 ans 1/2) est revenu de l’école et a expliqué qu’on peut avoir deux papas, et qu’on peut avoir deux mamans.

Il va de soi que nous n’avions jamais abordé ce sujet devant lui ; et nous ne l’avions pas non plus emmené à la manifestation.

Nous lui avons expliqué que non, ce n’était pas possible, mais il a été très insistant et revenait régulièrement sur le sujet en affirmant ça.

Au fil des semaines, il a rapporté de l’école des thèses de plus en plus « étranges » : il demandait si son papa pouvait devenir une fille, si lui aussi pouvait devenir une fille ; il continuait régulièrement à dire que si si, on peut avoir deux papas ou deux mamans, et que d’ailleurs, son papa pouvait devenir une fille (et réciproquement).

Il a dit également que quand il serait grand, il se « marierait avec un homme » et qu’ils auraient un bébé ensemble.

Nous lui avons demandé plusieurs fois qui lui disait ce genre de choses ; il incriminait systématiquement ses camarades de classe (en classe, ils jouaient au papa et à la maman), et la maîtresse (qui, d’après lui, donnait raison à ses camarades).

Enfin, un soir, il a expliqué : « quand je serai grand, on me fera une opération, on enlèvera mon zizi (petit robinet dans le langage familial), on me fera un trou, et je deviendrai une fille. »

Ce jour-là, nous avons décidé d’arrêter complètement de le mettre à l’école pour la fin de l’année, estimant que la transsexualité d’un enfant de trois ans et demi est pour le moins problématique!

Interrogé, il a dit que c’était la maîtresse qui expliquait qu’on pouvait faire ça.

Depuis qu’il ne va plus en classe, il n’a plus jamais tenu ce genre de propos ni évoqué ce genre de sujet.

Il faut savoir que chaque fois qu’il a arrêté d’aller en classe (vacances scolaires, et interruption d’école pendant une dizaine de jours car je devais rester alitée pour causes de soucis de grossesse, donc n’étais pas en mesure de m’occuper de lui), ce genre de discours s’arrêtait net, et cela repartait de plus belle dès le jour de la rentrée des classes !

Ayant eu à gérer un déménagement et un accouchement, nous n’avons pas demandé à rencontrer la directrice et la maîtresse ; ce que nous voulions faire à la base, et ce qui aurait été préférable pour tirer tout cela au clair, je suis bien d’accord…. Mais le temps et l’énergie nous ont manqué.

J’avais évoqué rapidement le sujet avec la maîtresse en février/mars ; elle a dit que les enfants jouaient beaucoup entre eux au papa et à la maman, et changé de sujet. Mais je n’ai pas creusé la question. »